Dans mon patio, il y a 9 familles dont 2 célibataires...
Dans mon patio, il y a une vingtaine d'enfants...
Dans mon patio, il y a un hangar, un âne, une charrette..
Dans mon patio, il y a un WC avec un joli coeur...
Dans mon patio, il y a un unique robinet d'eau...
Sous cet hangar, les femmes viennent laver le linge dans des "lessiveuses" avec des seaux ,des planches, du savon de Marseille ou de fabrication locale...
Dans mon patio, il y a deux fils de fer sur toute la largeur avec deux longues perches comme sur le dessin parlant de notre ami Géo.

Dans mon patio, il faisait bon vivre, mais il y avait aussi de temps en temps des "peleas" qui ressemblaient à celles décrites avec beaucoup d'humour par Ramonico.
Disputes entre femmes souvent à cause des enfants mais aussi provoquées par des paroles ou des attitudes de tel ou tel Don Juan. On en venait aux mains et les chignons en faisaient les frais. Frasquita, La Gata, était la championne toutes catégories.
J'ai souvenir aussi d'une pelea entre hommes, l'un d'eux qualifiant l'autre de mariquita (et ignorant bien sûr l'autre sens : coccinelle ! )et ce dernier de lui adresser l'insulte suprême : "Ven aqui Palomica, que te voy a dar por c..o !)
Ainsi se déroulait la vie, loin de "la douceur angevine", dans mon Patio. A suivre. (François Cazorla)

Tu patio era una maravilla......quien se peleaba ?
tu nous as tellement dit de choses sur ta cour, qu'ils ont tous peur de venir, peur de retrouver la planche à laver avec le morceau de savon, peur de frotter, peur de retrouver le WC avec un coeur au fond de la cour, au fait....

un WC à la turque pour 30 personnes ? et oui c'est que c'est bien beau la nostalgie mais le confort....c'est tellement mieux.....
allez François, j'attends la suite!!!!!
(Adrienne)

Oui François, c’était tout à fait çà les patios des premiers quartiers Espagnols de Bel Abbès. Comme tu le dis si bien avec quelques peleas d’adultes, souvent dues aux enfants, mais des patios où l’on respirait le bonheur et la joie de vivre.
On n’oublie pas non plus, la solidarité lorsque l’un des voisins était dans le besoin ou dans la peine.
Et lorsque tu parles des toilettes avec le cœur sur la porte, n’oublies pas lorsque tu vas en sortir, de remettre , sur le crochet en fil de fer prévu à cet effet, des coupures du journal l’Echo d’Oran……. Sino otra ves pelea,…… parce que c’est toujours les mêmes qui mettent le papier !!!
Bueno Paquico, je voudrais te rappeler que Evelyne m’avait promis de faire le cabri traditionnel sur la llanda en el horno del tio Enselmo, rue du Marabout ! Me quedo esperando , No ? (Jean Claude)
Extrait du Forum : Dans mon patio 1/9
Souvenirs collectifs de Sidi-bel-Abbes
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