La piscine de La Légion

Pour tout belabésien qui se reconnaît comme tel, la piscine de la Légion était une véritable institution, réservée en principe aux familles de légionnaires. Grâce à la générosité  exemplaire de nos amis légionnaires, le cercle des « ayants droit » s’agrandissait chaque année ; avoir sa carte de la piscine de la légion c’était un peu faire partie d’un groupe de privilégiés,( bien modeste au demeurant).

L’entrée de la piscine se situait sur le côté Est du Foyer de la légion (voir photo) que j’ai prise en 2005 : il reste encore des inscriptions sur le

fronton)   qui abritait également la salle de cinéma.  Après avoir longé les murs du foyer (et les salles de port où les adeptes du judo et autres disciplines suivaient les cours de Maître Seigneurie) on arrivait à l’entrée d’un petit jardin qui menait vers la piscine.

Le bassin réglementaire,( c’est là que se déroulaient les compétitions militaires,) était bordé d’une plage en béton sur laquelle il était interdit de courir. Un immense plongeoir à 2 hauteurs  , la plus haute sans planche, surplombait le bord Nord du bassin ; C’était d’ailleurs du côté du plongeoir que se situait une petite allée étroite qui abritait les cabines

de déshabillage. En échange du panier métallique où s’entassait notre maigre « paquetage »,   on nous remettait une petite plaque métallique numérotée. Je garde encore dans ma mémoire cette odeur d’humidité mêlée aux senteurs  des arbres qui entouraient la piscine, d’immenses eucalyptus, je crois.

C’est dans ce bassin que j’ai appris à nager tout seul, vers 7 ou 8 ans, sur les premiers conseils de mon frère de 4 ans mon aîné, seul adulte de la famille à savoir nager et bien plus occupé à « courir la donzelle » qu’à suivre mes progrès ; J’ai pratiqué le « sous l’eau »   pendant très longtemps avant de réussir un été à maintenir ma tête hors l’eau. C’était gagné, je pouvais m’enorgueillir de savoir nager !

Il y avait aussi un encadrement de surveillance. La légion ne manquait pas d’athlètes et de champions pour assurer cet encadrement je me souviens notamment d’un jeune allemand « Barraqué » qui avait été champion d’Allemagne de boxe. Ce n’était pas les exemples qui nous manquaient pour développer le goût de la performance sportive

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La piscine de la légion par Georges Huber
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes