Les parents sont partis dans l’avion, destination PARIS…Mon frère Raphaël (lui aussi était fidèle au rendez-vous), les attendait .
De notre côté, retour vers la Kabylie, retraverser l’Algérie d’ouest en est avec passage par Alger. Je rappelle que nous sommes en 1963…des manifestations partout, ça grouillait, ça criait :les youyous percaient les tympans. Dans notre petite Dauphine, nous traversons Alger apeurés ; pour ma part bien crispé au volant, mon fils Frédéric dort sur la banquette arrière ; ma femme figée à mes côtés ne parle pas. Nous sommes très mal à l’aise…
Et, le pire arriva !
Traversant une manifestation, nous fûmes pris à partie par la foule…coups de poings sur le toit.
de l’auto qui tanguait de gauche à droite…Je ne vous cache pas notre peur…notre terreur ! ! !
C’est alors que surgit un chibani à barbe blanche :il ressemblait à Z’Bentoute, un épicier de la Calle del sol renommé par sa sagesse…Ce vieux monsieur harangua ses compatriotes : « ils ne vous ont rien fait, laissez-les ! Il continua à parler en arabe et…nous fit signe de très vite partir.
Nous sommes arrivés en fin de journée à Bougie d’où nous ne sommes plus sortis.
L’année scolaire terminée, mutation à la ville du Havre en Seine Maritime…
Quel grand saut, Pour ma part le trait est bel et bien tiré…L’Algérie qui fut la nôtre se situe avant 1962…Celle de nos bons souvenirs….