Sentiers perdus ou balisés, écrasés de soleil ou ombragés,
j'en ai suivi, traversé ou croisé :
Sentier sablonneux chargé d'émotion dans le djebel,
Sentier buissonnier entre les touffes sauvages qui menait au St Laurent,
Sentier caillouteux qui se transformait en gué pour traverser la " Rivière aux Outardes ".....
J'en ai suivi d'autres, mystérieux, dans les forêts étonnamment silencieuses du Télémark.
Mais il y en a un, si loin et si proche, que je rejoins chaque fois que je ferme les yeux.
Il ne se livre pas tout de suite.
Il faut d'abord prendre la route qui grimpe,
blanche sous le soleil et qui navigue entre les taches sombres des oliviers.
Plus loin on le devine, à peine dessiné dans l'herbe rare.
Je sais que si mes pas suivent son tracé doucement ombragé de caroubiers trapus bruissants d'oiseaux,
je retrouverai ceux que j'ai laissés, à l'ombre chuchotante des cyprès.