Yolande Maldonado-Fructoso :
La cour des "perchas" (extrait de Khemia)
La cour des "perchas" (extrait de Khemia)
Souvenirs de Sidi-bel-Abbès
Ma cour, je pourrais dire mon village, comptait 17 locataires, 32 enfants (de quoi remplir une classe), des chats, des chiens, des poules, des lapins, des fleurs, des plantes et surtout des perches soutenant les cordes à linge où séchait le linge de chaque famille (vous n'avez pas besoin de trop compter pour en connaître le nombre et vous comprendrez aisément pourquoi les "Etrangers" l'avaient baptisée "El patio de las perchas". Chaque jour, nos mères étendaient, accrochaient serait plus approprié, leur linge qui séchait au beau soleil de chez nous, un linge plus blanc que blanc et pas besoin d'Omo ni de machine Vedette. Au centre trônait une pompe qui nous donnait l'eau fraîche du puits. Plus tard, on lui accola un robinet d'eau courante.
Ma cour, c'est là que j'ai appris à aimer la vie avec Mme Gimenez qui me charmait de Mme Guzman...
Ma cour, c'est là que j'ai appris à aimer la vie avec Mme Gimenez qui me charmait de Mme Guzman...
Mais celle qui fut et reste mon idole c'est Clotilde Blasco, malheureusement trop tôt disparue. J'avais pour elle une adoration sans bornes et elle me le rendait bien.
Elle m'apprenait à danser (j'avais 7 ans et aujourd'hui dans ma tête c'est comme si c'était hier) à me tenir droite et surtout à "être bien dans ma peau" comme on dit maintenant, à faire "la riche avec le ventre vide" (expression espagnole)
Avec le bon pain de la boulangerie Petit, avec l'épicerie Martinez où l'on trouvait de tout comme celle de la grand-mère de Rolande Muñoz épouse Seyvet et dans toutes celles des faubourg, avec la charcuterie Carrasco, non, je ne l'avais pas le ventre vide ! Merci encore ma Clotilde bien-aimée, merci du fond de mon cœur, grace à toi ma tête est remplie de belles choses et de merveilleux souvenirs comme lorsque tu dansais la rumba avec M. Montabri, nous étions ébahis, à vous regarder.
Merci maman et papa, merci à vous mes voisins et mes voisines, mes amis de ma cour. Oh ! Seigneur qu'il était bon de vivre au 23 avenue Kleber
Quelle jeunesse j'y ai passée ! Souvenirs inoubliables, extraordinaires ! c'était le paradis !
Elle m'apprenait à danser (j'avais 7 ans et aujourd'hui dans ma tête c'est comme si c'était hier) à me tenir droite et surtout à "être bien dans ma peau" comme on dit maintenant, à faire "la riche avec le ventre vide" (expression espagnole)
Avec le bon pain de la boulangerie Petit, avec l'épicerie Martinez où l'on trouvait de tout comme celle de la grand-mère de Rolande Muñoz épouse Seyvet et dans toutes celles des faubourg, avec la charcuterie Carrasco, non, je ne l'avais pas le ventre vide ! Merci encore ma Clotilde bien-aimée, merci du fond de mon cœur, grace à toi ma tête est remplie de belles choses et de merveilleux souvenirs comme lorsque tu dansais la rumba avec M. Montabri, nous étions ébahis, à vous regarder.
Merci maman et papa, merci à vous mes voisins et mes voisines, mes amis de ma cour. Oh ! Seigneur qu'il était bon de vivre au 23 avenue Kleber
Quelle jeunesse j'y ai passée ! Souvenirs inoubliables, extraordinaires ! c'était le paradis !
