Ecritures de Sidi-bel-Abbès
extrait du journal Khemia
Manuel Milan :
...vers mon quartier de la Marine
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A ma sœur Hermine
A Marie-Thérèse, Hélène, Eliane, Gilou ; à leurs mamans.
A mes deux chers amis trop tôt disparus : Manuel Cerdan et Marcel Aguilar...sans oublier :
Habib Chaïb, célibataire de leur âge, qui travaillait à l'époque comme ouvrier de nettoyage au garage d'autocars Grondonna, route de Mascara n° 20, juste en face de la forge Arquès. Il vivait sur place, faisait fonction de gardien de nuit. Sympathique et très serviable envers ses voisins du garage, il s'entendait bien avec eux.
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Ce quartier de la ville qui me vit naïtre et grandir, où j'ai passé les plus belles années de ma jeunesse, commence à "la Patte d'Oie", face au Point du Jour, dans l'axe des Monts du Tessala au nord-ouest, et en direction des collines opposées et de la ligne de chemin de fer de l'Etat, vers Mercier-Lacombe (Sfisef).
A l'origine, ce quartier s'était développé en partie sur le flanc sud-ouest du Mamelon exposé au soleil d'après-midi, depuis les Arènes jusqu'au vaste et verdoyant enclos Bastide, pour se limiter sur une plate étendue de terre -barrée au sud par la colline de la "petite côte" -devenant un grand lac persistant après les gros orages de la fin de l'été. Ce lac était parfois alimenté par les très fortes crues de la Mekerra qui inondaient la plaine des Amarnas depuis le village de Boukanefis, s'écoulant furieusement par les jardins de la Calle del Sol jusqu'à se perdre dans cette étendue d'eau : d'où l'origine de l'appellation La Marine. parfois aussi, à la suite de puissants ouragans de septembre notamment, les gens des alentours, pouvaient voir tournoyer au-dessus de ce vaste miroir liquide naturel quelques jeunes mouettes ou hirondelles de mer, apportées depuis les côtes maritimes par des vents violents...ce qui confirmait bien une marine.
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Plan Beuzelin 1881