Souvenirs de Sidi-bel-Abbes

Jean-Pierre CANTON : le faubourg Maconnais, tel que dans mes souvenirs. 4 / 8

La maison RIGAUD.

J’en parle un peu plus longuement car c’est là où nous habitions. Ce sont d’anciens bâtiments de corps de ferme dont Monsieur Rigaud est le propriétaire. Les bâtiments (hangars caves, magasins) s’étendent parallèlement à la rue de la Vigne. Au départ ils servaient au stockage de résidus des caves ( lies, tartres etc) et à l’ entreposage de machines agricoles destinées à la location. Au bout de ces bâtiments direction nord, un logement ou’ j’ habitais avec mes parents et ma sœur. A droite de ce logement et faisant limite avec la rue, le « jardin des fleurs ». C’était un jardin d’agrément créé au début du siècle par les parents du propriétaire. A l’avant du corps de ferme longeant la rue de le vigne une grande cour cloturée par un muret surmonté de grilles.

A l’arrière un jardin dédié aux cultures potagères et fruitières qui nous prodiguait au rythme des saisons tout ce que nous désirions. Mais fin de 1956, on nous apprend la réquisition des bâtiments sauf les jardins et le logement ; ouf de soulagement !!! Dès février 1957, les premiers soldats du contingent arrivent et nous nous trouvons avec une sentinelle devant le portail tous les soirs. Certains de ces soldats resteront là durant tout leur service.

La fontaine du Maconnais.

Face à notre portail, et formant angle droit avec la rue de la Vigne, il y a la rue des Carroubiers. A l’ intersection de ces deux rues se trouvait la fontaine. Alimentée en eau potable, je ne l’ai jamais vu à sec .Il suffisait d’appuyer sur le bouton au-dessus du robinet. Nous nous lavions  après les parties de foot afin de ne pas rentrer trop sales à la maison et essuyer les remontrances des parents. Ah ! cette fontaine. Elle en a vu des bagarres d’arrosage avec tout ce qui nous tombait sous la main, ceux qui faisait trempette dans le plus simple appareil au plus chaud de l’été et pendant que le reste du monde faisait la sieste, sous le chant des chasseurs d’Afrique ( les tourterelles de chez nous, hombre !) et autres verdiers et chardonnerets du terrain vague avoisinant.

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Février 1957- les premiers occupants de notre maison réquisionnée au 1 rue de la vigne. Doc. Jean-Pierre Canton