Sur cet extrait de l'Echo d'Oran envoyé par Jean Krausse, je constate qu'il me précède dans la liste des admis au BEPC à la session de Septembre. Pour en arriver là, nous avions dû bien entendu échouer à la session du mois de Juin. Pour ma part, cet échec rendit doublement heureux mon père. Un : il lui donnait raison puisque c’était le résultat maintes fois annoncé de ma paresse chronique. et deux j’avais réussi à le faire rire et par ricochet à amuser la famille et tous ses collègues. Ah la bonne blague ! en Géographie j’avais trouvé du pétrole à Hammam-Bou-Hadjar et Aïn Sefra. Un surveillant indélicat l’avait lu par dessus mon épaule. Eh quoi, personne n’est parfait ! Mon cher Jean Krausse, j’espère que tes mois de Juillet-Août 58 ne furent pas aussi insipides que les miens. Je fus inscrit illico-presto aux cours par correspondance du CNED et j’eus droit à une dictée quotidienne. Pour détendre l’atmosphère et amollir ma tête de mule, une séance de piscine municipale le matin de 10h à 12h30 me fut administrée, je ne m’en tirais pas si mal...
PS : souvenir ; à la session de Juin du BEPC, dans ma salle de classe du premier étage, un élève qui n’avait pas prévu la haute taille et le regard plongeant de notre principal mr Dassié se fit prendre en train de copier. Ce médiocre stratège (certainement guéri depuis) lit-il Mekerra’s ? Ce serait rigolo qu’il se manifeste...
Henri Lavina : le BEPC
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
