Ecritures de Sidi-bel-Abbès
Francis Rodriguez : l'épicerie Zebentout
Dans cette rue se trouvait un lieu incontournable pour les adolescents du faubourg , l’épicerie de monsieur Zebentout, il vendait les meilleures toupies ou’’ trompas’’ et les billes d’agate que nous appelions plus simplement ’’ bénagates’’ . Nous achetions également les feuilles de papier de couleur pour confectionner les cerfs-volants’’ bilochas’’ et d’excellents pétards . Dans le quartier nous avions des spécialistes du tir de bénagates , d’autres avaient le talent pour fouetter les toupies et leur donner une grande vitesse de rotation .
L’épicier devait avoir pas loin de la soixantaine , de taille moyenne, mince avec des lunettes aux verres épais , il portait le fez Lorsque nous entrions dans la boutique, on ne le voyait pas mais il était là, il ne fallait pas oublier de dire ‘’ bonjour monsieur ‘’ car il nous reprenait sèchement ’’ on ne t’a pas appris la politesse ‘’ . Chacun de nous savait qu’il fallait demander clairement ce que nous voulions acheter, un camarade avait eu le malheur de bafouiller, l’ami Zebentout le coupa et montrant la porte lui dit " tu reviendras quand tu t’exprimeras convenablement ’’ . Les garnements du quartier le respectaient et le craignaient . Son épicerie était très bien tenue, j'avais l’impression d’être en Orient avec les odeurs d’épices de toutes sortes qui étaient rangées dans des petits sacs de toile sur la droite et à gauche les fruits secs , sur le comptoir des bocaux de belles friandises attisaient notre convoitise , le magasin sentait bon.
L’épicier devait avoir pas loin de la soixantaine , de taille moyenne, mince avec des lunettes aux verres épais , il portait le fez Lorsque nous entrions dans la boutique, on ne le voyait pas mais il était là, il ne fallait pas oublier de dire ‘’ bonjour monsieur ‘’ car il nous reprenait sèchement ’’ on ne t’a pas appris la politesse ‘’ . Chacun de nous savait qu’il fallait demander clairement ce que nous voulions acheter, un camarade avait eu le malheur de bafouiller, l’ami Zebentout le coupa et montrant la porte lui dit " tu reviendras quand tu t’exprimeras convenablement ’’ . Les garnements du quartier le respectaient et le craignaient . Son épicerie était très bien tenue, j'avais l’impression d’être en Orient avec les odeurs d’épices de toutes sortes qui étaient rangées dans des petits sacs de toile sur la droite et à gauche les fruits secs , sur le comptoir des bocaux de belles friandises attisaient notre convoitise , le magasin sentait bon.
Maman faisait de temps en temps de l’aïoli , plat délicieux , mais l’ail restait toujours en bouche même après le passage de la brosse à dents , papa me donnait quelques pièces et j’allais chez Zebentout acheter des boules de chewing-gum , peine perdue l’ail revenait toute l’après midi !!!
Quelle leçon de vie nous donnait cet épicier !! bien sûr à l’époque je le trouvais trop sévère mais il nous éduquait à sa manière et nous faisait passer un message d’amitié et de savoir vivre tout simplement .
Quelle leçon de vie nous donnait cet épicier !! bien sûr à l’époque je le trouvais trop sévère mais il nous éduquait à sa manière et nous faisait passer un message d’amitié et de savoir vivre tout simplement .
Les amateurs de football bélabésien d'avant 1962 ont certainement vu évoluer sur le stade Paul André , ancien footballeur puis arbitre international, actuellement membre de la commission des arbitres de la FIFA et de la CAF, Belaïd est l'auteur d'un ouvrage un ouvrage intitulé
"USMBA Story 1933-1972" voir la couverture
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