Jean-Pierre me montra ses coins de jeux, mais il nous fallait repartir car l’heure tournait. En partant, je ne pus résister à cueillir quelques amandes sur l’arbre, elles étaient tendres, quel délice !!
Le retour se passa plus facilement, nous descendions à tombeau ouvert, sans nous servir beaucoup de nos freins. En arrivant à la hauteur du faubourg Gambetta, nous ne sentions plus nos jambes, nous avions un coup de fringale, et l’arrivée chez nous fut pénible. Il était plus de 12h 30 et l’entrée à la maison allait être des plus périlleuses. En ouvrant la porte, j’entendis papa me dire « d’où viens-tu ? », grand-père, mes parents et mon frère Manuel avaient presque fini de déjeuner. je devais improviser rapidement « Jean-Pierre avait une affaire à porter chez sa tante, Mme Cordoba, la boulangère de Perrin, en revenant son pneu arrière a crevé et nous sommes revenus à pied. » Mon père me regarda, je revoie ses yeux gris me fixer, mon histoire semblait plausible... « assieds-toi et dépèche toi de manger » me dit-il...Ouf, j’étais sauvé.
Tessala...Tessala...tu es toujours là.