Henri passait ses vacances à Tabia où habitait son oncle , il nous racontait comment se déroulaient les fêtes de la petite cité et le feu d’artifice qui était tiré sur les bords du bassin situé dans le domaine appartenant au Maire.
Aussi nous décidâmes un matin de 1955 , par une belle journée de printemps , de nous rendre à bicyclette à Tabia distant de 24 km environ , nous étions quatre : Henri , François , mon cousin Robert et moi-même. Au départ de Bel-Abbès le trajet ne présentait aucune difficulté , de temps en temps un petit faux-plat nous obligeait à pousser sur les pédales , de riches cultures se succédaient de part et d’autre de la route et notre petit peloton avançait à bonne allure. Nous arrivâmes à Boukanéfis, la ville du lion, après avoir traversé le pont qui enjambait la Mékérra et pris sur la gauche, le panneau indiquant « Tabia 5 km » se présenta à nous . Le plus dur restait à faire , il nous fallait gravir la côte , une montée longue et rectiligne dont nous ne voyions pas la fin , elle nous fit mal aux jambes. Tourner la page