Bel-Abbès est morose , ses habitants désorientés et « mal dans leur peau » : le SCBA vient de s’incliner contre son adversaire le plus redoutable, le WAC, qu’il avait pourtant maîtrisé et vaincu à Casablanca pour remporter la coupe d’AFN en 51. Ce soir la caravane des supporters rentrera tristement et nous n’en ferons pas partie. En effet nos profs de gym, Messieurs Morin et Michel, ont préparé en prolongation des récents jeux universitaires superbement organisés à Bel-Abbès une rencontre inédite opposant une sélection universitaire de notre ville, dans laquelle Leclerc est largement majoritaire, à une sélection du Maroc oriental.
Les sports retenus sont le basket, le hand et le foot. C’est donc dans l’autocar qui nous transporte que nous avons suivi, à la radio bien sûr, les péripéties du match de Monréal. Nous ne rêvons que de revanche et le premier à en subir les conséquences est le chef-douanier à la frontière que nous rendons fou en chantant nos doutes à propos de la fidèlité de son épouse. En réaction il nous fait descendre du car et exige une fouille méthodique de nos sacs. Nous répliquons en organisant une chenille interminable qui repasse plusieurs fois au contrôle jusqu’à exaspération des douaniers qui nous refoulent vers notre car où nous attendent nos profs, irrités par le retard accumulé mais secrètement « complices » de notre rébellion.
Notre séjour étalé sur tout le week-end commence bien ! D’autant que la soirée dans les dortoirs du lycée d’Oujda s’avère plutôt mouvementée avant que nos profs ne viennent nous rappeler que dès le lendemain il faudra répondre présent face à nos redoutables adversaires qui ont montré lors des derniers jeux tout leur potentiel avec notamment deux points forts : les basketteurs cadets de Berkane et les footballeurs d’Oujda champions du Maroc.Tournez la page
