Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
Le Sporting tel que nous l'avons connu 1/4 par Jean-Paul de Haro
De l’équipe de l’immédiat après-guerre je n’ai gardé que des flashes d’exploits de certains éléments majeurs ( les gardiens Madrid, Morillas et Ernesto Garcia – la maîtrise de Collet et la solidité de Felipe Ruiz et Salvador,à l’arrière et la mobilité de Collet – l’activité d’un grand joueur de couleur, Kedim je crois, habitant mon quartier, que nous avions surnommé « Gnaoui » - le rayonnement de Rebibo balle au pied et tête haute – la révélation du talent des jeunes qui .
constitueront l’ossature de la grande équipe en devenir) avec une impression dominante d’irrégularité qui n’entamait en rien mon soutien à ceux que je venais applaudir après m’être introduit dans le stade, comme la majorité de mes copains, grâce à un adulte complaisant qui m’avait pris la main sous le regard compréhensif du contrôleur. Cette escapade dominicale nous offrait la ration de bonheur et de rêve
qui embellissait nos 10/13 ans. L’apport de la Légion : on peut affirmer qu’une symbiose comparable à celle de la Ville et de la Légion existait aussi sur le plan sportif et tout jeune déjà j’avais écouté avec grand intérêt nos anciens évoquer la grande époque du Sporting et citer les noms de quelques légionnaires qui avaient brillé d’un vif éclat sous le maillot blanc : Hilpert, Hess , Rohr…. Je revois encore mon oncle exhiber fièrement une photo prise en 40 à Paul André de l’équipe de la légion presque exclusivement composée de joueurs de niveau international qui avaient fui le nazisme. Beaucoup d’entre eux partirent pour les champs de bataille sans laisser de traces à Bel-Abbès. Je me souviens par contre parfaitement de la génération suivante, celle de 46/50 dont l’équipe régnait sans partage sur le championnat de France militaire avec plusieurs éléments qui apportèrent un