Imaginez-nous quittant notre quartier à vélo, pour certains seulement, escortant la charrette transportant poteaux, valise de maillots, boîte à pharmacie et LE BALLON. Le tout entre les pieds de ceux qui, faute de vélo, voyageaient en 1ère classe sous la baguette de Abdellah.
Nous étions attendus, Traverse de Boukanéfis, où il nous fallut une demi-heure pour installer nos poteaux. Le matche contre les Amarnas ? Il dura une dizaine de minutes, le temps nécessaire au gardien adverse, Guillem un grand costaud, d’envoyer d un long dégagement notre beau ballon dans le jardinet d’une villa dont le propriétaire, irascible et vindicatif car excédé par les dégâts subis, n’accepta de nous rendre l’objet du délit qu’après une longue séance de palabres et l’assurance que n’habitant pas le quartier nous ignorions l’interdiction et promettions de nous retirer immédiatement. Inutile de préciser que le repli fut prompt et que la mésaventure nous incita à choisir avec la plus grande vigilance le lieu de nos futurs exploits.
Notre RSBA poursuivit sa carrière pendant encore 2 ou 3 ans nous laissant de précieux souvenirs puis inéluctablement la dispersion vint sanctionner la réussite sportive de la plupart d’entre nous au sein des équipes de l’ASSU ou du Sporting dans des disciplines telles que foot, Basket ou athlétisme Pourtant cette évolution prévisible n’effaça jamais le souvenir de l’éphémère RSBA.