José Crespo
un texte inspiré de Robert Lamoureux


Comme Saint Mandé..Bel Abbes pour moi était comme un petit village
Je croisais dans la rue des gens que je connaissais
J'aurais pu mettre un nom sur presque tout les visages
Et je me disais si dieu veut, c'est là que je mourrai.
IL y avait la grande rue, ou étaient les boutiques
La place Carnot ,le kiosque à musique et le Printania
le boulevard de la République
Les marchands de cacahuètes et les bars à Kémia
On avait une église qui était ni laide ni belle
Il y avait l'abbé Mas il y avait les fidèles
L'église s'appelait Saint Vincent
c'est une mosquée à présent
Il y avait bien entendu dans cette ville
Des gens riches et de belles maisons
Bourgeois, colons, messe d'onze heures,complets fil à fil
Quinze chevaux, chapeaux, mariage de raison
Pis , y avait de l'autre cote des glacis, les quartiers populaires l
Calle del sol, Avenue Kléber,Moscou, Bario Alto
Ouvriers, maçons venaient prendre un verre
Et ensemble l'on buvait l'anisette à l'heure de l'apéro
il y avait la Légion.le..30 Avril tiens vla du boudin.
" Adieu.. adieu " chantaient les légionnaires
leurs voix résonnaient dans le clair matin
Je ne les entends plus c'est la faute à Voltaire
Au retour d'un match le dimanche soir
Je n'entendrai plus "on a gagné" sur l'air des lampions
Du S C B A nous fêtions la victoire
c'était la nouba vive nos champions
Bel Abbes était un grand chez moi, mon domicile:
la rue du soleil , ces maisons étaient mon mobilier
c'est la bas que j'avais le coeur tranquille
mais hélas je sais ....c'est pas la que je mourrai

Zézé
31/03/08
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