Les feuilles par la grande rue, seules s'en vont en grognant
Et les arbres se vident des oiseaux locataires
Qui plein de gratitude s'en vont en chantant
En haussant les épaules les arbres les laissent faire
La place s'est vidée des mioches et de leurs cerceaux
Seuls dans leur bassin sont restés les poissons rouges
Et le bronze de Pasteur vert de gris fait le beau
Sur la place tout est silencieux rien ne bouge
Voilà ! qu'arrive le vent toujours par la grande rue
Il va toucher la main de Pasteur qui s'étonne?
- je ne vous remets pas, -qui est cet inconnu ?
- mon ami vous vous faites vieux je suis l'automne
Zézé, Kasserine le 5 mars 1956