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Robert Bounneau : M. Noël BOYER
mon professeur de violon 1/4 |
Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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Mon père instituteur à l'école Voltaire, m’ayant appris le solfège avec un pipeau, l’instrument pédagogique que certains instituteurs utilisaient dans leur classe pour faire chanter leurs élèves, mes parents jugèrent qu'il était temps à 7ans de commencer l'apprentissage d'un instrument « sérieux ».
Comme ils n'avaient pas l'intention d'investir dans un piano, ma mère qui savait s'y prendre avec moi comme avec ses élèves de l'école Carnot, me montra un jour son violon (qu'elle ne pratiquait plus depuis son mariage), qui brillait dans son étui tapissé de velours rouge, et me dit que si j'étais d'accord pour étudier cet instrument, je pourrai moi-même en jouer plus tard quand j'aurai grandi. Une fois obtenu mon accord enthousiaste elle se mit en quête d'un professeur qualifié pour qu'il lui donne au préalable son pronostic sur ce projet. Monsieur BOYER est donc venu à la maison pour m ‘écouter jouer et déchiffrer vocalement en clé de Sol quelques portées d’un livre de solfège ; après quoi il déclara sobrement : Tournez la page |