Mes débuts (suite)
Et puis un soir, j’entends très fort : ici FA8ZZ, Zélande, Zanzibar… Je consulte mon atlas. Non, ce n’est pas possible. Ce doit être une émission codée et très proche.
Effectivement, j’appris par la suite que FA8ZZ n’était autre que mon voisin Maître Voituriez, rue Gambetta. Comme j’étais l’ami de son fils, le père commença à me dévoiler le monde des radio-amateurs.
Vint ensuite le moment de connaître Lucien Banton du Fbg. Thiers, rue Cambronne, qui s’intéressait lui aussi à la radio car il voulait entrer à l’ORTF et avait déjà son indicatif FA3VU. Grâce à ses conseils, je pus construire mon premier récepteur à lampes avec son alimentation et écouter les radio-amateurs du monde entier.
Je commence à bûcher l’électronique, le morse et fais ma demande d’indicatif. Pour l’obtenir, une enquête de bonne moralité est faite par l’Administration et il faut se soumettre à un examen de connaissances techniques. Tout se passe normalement et l’on m’attribue l’indicatif FA3LX.
J’entreprends alors, avec l’aide de Lucien, la construction de mon émetteur et de mon antenne.
Quelle émotion à l’heure du premier contact : c’est un anglais ! Avec mes modestes connaissances de la langue apprise au lycée, nous arrivons à nous comprendre.
Mais mon plus grand étonnement fut tôt le matin où j’eus la chance de communiquer avec un australien. Au moment de prendre congé, je lui dis que je partais au lycée et lui me répondit qu’il allait dîner et voir ensuite un film au cinéma ! Décalage horaire !
Autres radio-amateurs à Bel Abbès, de 1951 à 1962 : Charles Fernandez (FA9KJ) radio-électricien rue Gambetta, et André Méchaly (FA2VQ) pianiste de l’orchestre du Club des Loisirs. Le préfixe FA correspondait à l’Algérie.