Souvenirs de Sidi-bel-Abbes
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André Amadeuf : deux histoires de 4CV 1/5

Nous prenions rarement les taxis, parce que trop onéreux, sans compter qu'ils tombaient souvent en panne tant ils étaient vétustes et délabrés.
Nous pouvions jouer tranquillement au football dans les rues, nous n'étions pas dérangés par les rares automobiles qui pouvaient encore circuler. Progressivement le redressement économique et industriel de la métropole s'améliora. Quelques modèles de voitures conçues avant ou pendant les hostilités arrivèrent sur le marché.
Un jour les premières 4 CV Renault firent leur apparition et par la même suscitèrent la curiosité de la population entière. Une 4 CV à l'arrêt était entourée d'un cercle dense de curieux !
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Avant le début de la guerre de 1939-1945, il n'y avait pas beaucoup de voitures particulières dans nôtre Algérie. Seuls les privilégiés en possédaient : gros colons, gros commerçants, chefs d'entreprises, médecins entre autres.
A Sidi-Bel-Abbès le moyen de transport universel des ouvriers et des classes moyennes était la bicyclette. Chaque famille en possédait au moins une, quelquefois plusieurs.
Quand il fallait prendre le train ou le car, nous faisions appel à un proche de la famille qui transportait notre valise sur son vélo jusqu'à la gare des chemins de fer ou à la station des cars.
Si la famille entière se déplaçait elle faisait appel au service d'un caléchier et de sa calèche dont les chevaux montaient péniblement les rampes qui convergeaient vers la gare dominant la cité.
Pendant la guerre et après 1945 la situation des automobiles s'aggrava, les pièces détachées des voitures n'arrivaient plus, les mécaniciens déployaient des trésors d'ingéniosité, d'astuces, de bricolages en tous genres pour faire rouler le parc automobile restant à condition d'avoir de l'essence.