Alexandre Perlès pilote d’un char TDM10 en Novembre 1944
Mardi 21 novembre 1944
2éme peloton. Le peloton SHREIBER s’engage sur la route de COURTELEVANT derrière le S/Groupement de PREVAL avec lequel se trouve le peloton CHARUIT.
Le chef de peloton tombe par surprise sur une violente contre-attaque ennemie appuyée par des chars lourds. Il donne l’ordre à ses 4TD de venir en position de tir au défilement de la crête qui couvre la route parralèlement à 150m, sur laquelle il y a un entassement de véhicules de tous ordres stoppés par l’encombrement.
Après le feu des 4TD et des mitrailleuses des groupes de protection, l’infanterie ennemie doit se replier dans les lisières des bois dont elle avait débouché, laissant sur le terrain de nombreux cadavres.
Sur sa droite, le peloton continue de prendre à partie des chars lourds qui essaient de prendre le passage en direction de COURTELEVANT.
Avec l’appui du peloton CHARUIT, placé aux lisières nord du village, les chars lourds doivent se replier.
Le Chasseur HAMOU, blessé d’une balle à la cuisse doit être évacué.
Commentaire : Les obus perforants que nous tirions sur les chars étaient dotés d’une pastille lumineuse, comme les balles traçantes des mitrailleuses, pour permettre de suivre la trajectoire des obus. Je voyais à travers mon épiscope, nos obus ricocher sur le blindage des Tigres. C’est pour cela qu’ils ont pu se replier.
Les combats Delle, Suarce, Courtelevant ont causé des pertes sévères des 2 côtés. A notre niveau, celui des équipages, on se demandait, qui, de nous ou des Allemands voulait coincer l’autre contre la frontière suisse.