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Et puis, Miracle ! La chose,…grésille …anone...papote...se tait...recause... ...petit…puis fort …..Tiens !... C’est militaire ? Ce sont des ordres, on dirait ? Directives, mots qui claquent, avec un fort accent, mais en Français…Et avant que l’on ne comprenne …Une première salve courte, une deuxième suit plus nourrie et bientôt la troisième. C’est quoi ce truc ? Et le pire c’est que moi, je la vis en stéréo. Dehors aussi on les entend ces tirs …et ce sont les mêmes !!!! Et moi, en plus, qui suis devant la porte, qui donne sur le balcon, au 3eme étage de mon immeuble, de la rue du Maréchal Ney, cité Bellat, (ou la Résidence) ….Et je les vois ces tirs, ou plutôt je les situe. C’est plus loin que La Maison du Légionnaire. Derrière le tennis. A 1 ou 2 km maxi. Autour du douar qui est installé au centre de notre « canterra « à nous, Les ‘ chaussons noirs ‘, les ceusses de la cité Bellat. Lieu de nos frasques interdites, territoire de nos jeux ….
Nous apprîmes le soir, le fin mot de l’histoire : Une jeep de la légion de retour de mission dans le sud rentrait par la route de Ténira. A l’entrée de la ville un des militaire, eu une envie pressante, alors qu’il s’avançait dans le maquis, pour se soulager ….Il fut touché à l’épaule par un tir sournois ….Ses frères d’arme, d’abord surpris, réagirent vite. Ils vinrent à la rescousse, prirent les choses en main, mais devant un surprenant tir nourri, ils n’hésitèrent pas, se mirent en position, et demandèrent du renfort, car ils sentaient le piège.
Tirs et ripostes durèrent une bonne demi-heure, avant qu’un char ne se pointe et règle le conflit. Un camion chargea des cadavres en burnous.
Et l’on trouva dans le puits du douar, tout un arsenal, prêt à servir et à tuer. C’était notre aire de jeu, et ils nous l’ont salie !

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Antoine Alcolea : Galène, page 2/2
Ecritures de Sidi-bel-Abbès