Accueil

Index thématique

page précédente

Hommage à Hélie Denoix de Saint-Marc, page 9/9
Mort, où est ta victoire, quand après avoir si souvent évoqué l’absurde et le mystère devant la réalité de la mort, on fait résolument le choix de l’Espérance ? Hélie, notre frère, toi qui a tant prôné l’Espérance, il me revient maintenant ce vieux chant scout que tu as dû chanter dans ta jeunesse et sans doute plus tard, et que tous ceux qui sont présents pourraient entonner : « Ce n’est qu’un au revoir, mon frère ! Ce n’est qu’un au revoir ! Oui, nous nous reverrons Hélie ! Oui, nous nous reverrons » ! Oui, Hélie, oui, nous nous reverrons à l’ombre de Saint Michel et de Saint Antoine, avec tous tes compagnons d’armes, en commençant par les plus humbles, dans un monde sans injure, ni parjure, dans un monde sans trahison, ni abandon, dans un monde sans tromperie, ni mesquinerie, dans un monde de pardon, d’amour et de vérité ! A Dieu, Hélie….A Dieu, Hélie et surtout merci ! Merci d’avoir su nous guider au milieu des « champs de braise ! ».

C'est en pensant à mes camarades, à mes sous-officiers, à mes légionnaires tombés au champ d'honneur, que, ...devant le général Challe, j'ai fait mon libre choix. On peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c'est son métier..., on ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer.

Hélie de Saint-Marc, avril 1961

revenir à la page précédente

Merci à Guy Amand pour sa collaboration