Sidi-bel-Abbès, jolie ville toute neuve, élevée en 1849, dans un lieu où l'on voyait autrefois que des broussailles solitaires, dominée par la Koubba de SBA. Elle est dans une vaste plaine sur la rive droite de la Mekerra, nom du cours supérieur du Sig. On la divise en ville militaire et ville civile ; celle-ci est bien percée et bien bâtie, ainsi que l'autre, où l'on voit déjà de grandes et belles constructions : un vaste quartier de cavalerie, une caserne d'infanterie, lles bâtiments du génie et ceux des subsistances militaires, la résidence du commandant supérieur, le cercle militaire, etc. ; 3100ha. - à 82 km d'Oran

Sidi-bel-Abbès semble appelé par sa position, par la grandeur du bassin auquel elle commande, par la facilité de communications avec les régions voisines, à devenir l'un des principaux centres agricoles de la province. Le développement q'elle a pris n'a du reste pas d'autre origine ; et elle voit grandir peu à peu les petites colonies crées sur son territoire dans un rayon de 8 à 10 kms, à Sidi Lhassen, à Moulé Abd el Kader, à Sidi Brahim, à Sidi Khraled, sur ou prés de la Mekerra, à Frenda, prés de l'oued Sarno, aux Trembles, confluent de cette rivière avec la Mekerra, à Sidi Amadouch. Enfin, on vient de créer sur la route de Daia qui n'avait pas de gîte d'étape, à Tenira un centre de population de 40 feux.

Oscar Mac Carthy (1825 ? - 1913)

Géographie physique, économique et politique de l'Algérie, 1858

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