Le nouveau marché du centre-ville 9/17
02.02.1889
LE MARCHE — Nos renseignements particuliers nous permettent d'affirmer que le marché couvert sera terminé vers la fin mars ou au plus tard dans le commencement d'avril. Ce n'est vraiment pas malheureux, surtout après nous avoir promis que la construction de ce bâtiment communal serait faite en six mois. Enfin, il vaut mieux tard que jamais.19.05.1889
LE MARCHE COUVERT : RÉCLAMATIONS
Nous avons reçu à nouveau des réclamations relatives au Marché couvert.
Nous croyons savoir que l'entrepreneur n’est pas responsable du retard apporté dans les travaux.
Il s'agirait, nous dit-on, d'une lacune dont doit être rendu responsable M. l’Agent-Voyer communal certains plans indispensables au réaménagement n'ayant pas encore été fournis.
Nous renvoyons donc les réclamations devant l'autorité compétente de laquelle dépend ce service.
Si M. l'Agent-Voyer ne peut pas faire son travail, il n'y a qu'à mettre cette place au concours.
Il ne manque pas de jeunes ingénieurs sortant des écoles ayant les capacités voulues qui seraient très heureux de venir concourir.
Les grands travaux en préparation à Bel-Abbès demandent pour être menés à bonne fin d'être dirigés par un homme ayant des connaissances techniques, indispensables pour les projets élaborés par notre Conseil municipal.
Ce marché est d'un intérêt primordial, il est certain que pour qu'il n'ait pas encore été livré il faut qu'il y ait quelque chose…
30.05.1889

PAUVRES CHAPEAUX On nous prie d'insérer la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur,
Voudriez-vous avoir l'obligeance de dire quand est-ce que le nouveau marché sera inauguré ?
J'ai le malheur, d'être un peu grand de taille, et voilà trois fois, depuis deux mois que j'habite Bel-Abbès, que je rentre chez moi le chapeau à la main en temps de pluie.
Quelques sacs de toile percés qui couvrent très imparfaitement une partie du marché actuel, se trouvant peu élevés, il est impossible à une personne ayant 1m.80 d'aller faire ses provisions de comestibles sans prendre une courbature. Si l'on a l'occasion de serrer la main à un ami, on expose son pauvre chapeau, quoiqu'il ne coûte que 3 fr. 60. S'il n'est pas éclaboussé par les sacs il est jeté à terre et trépigné par la foule. Si cet état de choses devait durer longtemps, la municipalité ne ferait pas mal, à mon avis, de faire installer un kiosque où tous les malheureux comme moi pourraient trouver une brosse pour nettoyer leur couvre-chef qui ne devrait pourtant pas être victime de la négligence de notre édilité.
Je compte sur vous, pour obtenir satisfaction dans la mesure du possible.
Recevez, monsieur etc.
Gibus

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