Témoignage de Jacques Bernadoux
Une nuit de l'été 1943, allongé sur une couverture dans la cour, je regardais le ciel. Pendant de longues minutes, combien je ne saurais le dire, le ciel était constellé de points lumineux blancs, rouges et verts qui se déplaçaient d'Ouest en Est dans un ordre parfait, avec un bruit de moteurs continu : un spectacle inoubliable. Ce n'étaient pas des OVNIS, mais des avions américains, cent, deux cents, peut-être plus, en convoi. Ils allaient du Maroc vers la Tunisie où il y avait toujours la guerre.
Je n'avais pas encore sept ans