Extrait de la Revue algérienne et coloniale, 1859 -1860
De janvier à juin 1860 (1ère série / tome 2
)
Dans la subdivision de SBA, le seul cours d'eau exploré par les pêcheurs est l'oued Mekerra, qui prend sa source à 32 km au-sud-ouest de Daya, au lieu dit Raz-el-Ma, et va se jeter dans la mer après avoir traversé la subdivision, où elle prend différents noms, suivant les localités parcourues. cette rivière coule, depuis sa source jusqu'à Sidi-Ali-Ben-Joub, sur un lit de cailloux roulés : aussi est-elle, dans ce trajet, d'une assez grande limpidité.
Au-delà de ce dernier point, dans la plaine de Sidi-Khaled, son lit devient vaseux et encaissé, l'eau se trouble et coule avec moins de rapidité. Malgré la différence de conditions d'existence résultant, pour le poisson, de cet état de choses, les mêmes
espèces se trouvent dans toute l'étendue du trajet parcouru par la Mekerra ; toutefois, ces espèces sont d'une qualité très supérieures dans les eaux claires. Ce sont toujours des barbeaux et d'autres poissons blancs : on y trouve également de très belles anguilles. Il existe encore dans la subdivision de SBA un petit cours d'eau d'une limpidité remarquable, mais d'un volume excessivement réduit pendant les chaleurs de l'été ; c'est l'Oued-Rasoul, qui prenant sa source à Bou-Hanech, traverse très obliquement la chaîne du Tessalah et va se perdre dans les plaines de la M'leta. On n'y trouve pas de poisson, probablement à cause de l'insuffisance de son volume d'eau pendant l'été.