1852 Autour de Sidi-bel-Abbès, bâti sur l'em- placement de marais desséchés, de vastes ter- rains sont ouverts à la culture. Une popula- tion nombreuse y est attirée par les bénéfices que la présence d'une garnison considérable assure au commerce. Cette petite ville, qui, en quatre années, s'est élevée comme par en- chantement, justifiera les faveurs dont elle est l'objet en vue de sa destinée stratégique, en devenant un centre agricole considérable. Elle y est invitée par les succès obtenus à la ferme de la légion étrangère, où M. le capi- taine Doze a montré, dans la création d'une pépinière dont les arbres ombragent déjà les places et les boulevards de Sidi-bel-Abbès , la fertilité de ces terres que baigne la Mékéra aux eaux limoneuses. Ce seul territoire, admi- rablement situé au cœur de la province, con- tient, m'a-t-on dit sur place, 70,000 hectares à livrer aux colons, héritage de la puissante tribu des Beni-Amer, presque toute tuée ou émigrée au Maroc avec Abd-el-Kader.